En aparté avec… Le colonel Waiss Omar Bogoreh

4 septembre 2017 9 h 17 min0 commentsViews: 16

« Les garde-côtes sont déterminés à rendre la vie impossible aux trafiquants et aux pirates» 

Dans deux mois, les garde-côtes djiboutiens vont célébrer leur 7e anniversaire. C’est l’occasion pour nous  de revenir sur le chemin parcouru par ce corps. Depuis la création de la garde côtière,  des résultats extraordinaires comme la quasi-inexistence  des activités de pêche illégale ont été obtenus.  La lutte contre la traite humaine, la lutte intensifiée contre la contrebande de marchandises, la protection de l’environnement marin et la lutte contre la pollution, donnent des résultats encourageants. Même si beaucoup de choses restent à accomplir, un travail immense a déjà été entrepris. Ce bilan plutôt globalement positif, qui a été salué  par le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed lors de la célébration du 6e anniversaire, permet d’aborder le septième anniversaire d’une manière sereine. Dans le contexte régional et international, le rôle de nos garde-côtes est également essentiel pour renforcer les droits de l’homme, en luttant sur notre territoire contre tout trafic des êtres humains. En effet, la guerre qui sévit dans notre région crée un afflux de réfugiés, qui traversent notre pays, pour se rendre en Europe. Les garde-côtes  veillent  à l’application du droit dans ce domaine aussi. Les Garde-côtes disposent actuellement  des moyens d’intervention rapide qui ont été mis à leur disposition par des pays amis comme le Japon, les Etats Unis, l’Arabie Saoudite, la Chine et l’Union Européenne.

Mon colonel, quel bilan tirez-vous de l’action de la Garde côtière depuis la création de ce corps ?

Vous savez, les garde-côtes ont une zone importante à couvrir, des dangers réels à affronter et une mission vitale à accomplir.  Il leur faut donc pouvoir agir rapidement, poursuivre ceux qui essayent de leur échapper, pouvoir communiquer entre eux pour mieux coordonner leur action en mer, parfois en pleine nuit.  Institution de création récente, les Garde-côtes sont  efficaces dans l’accomplissement de ses missions en mer, qu’il s’agisse de porter secours à des bateaux et à des équipages en difficulté ou de barrer la route aux trafiquants en tout genre qui menacent la sécurité des biens et des personnes dans les eaux territoriales Djiboutiennes.

Que pouvez-vous nous dire du trafic humain?

Le trafic de l’immigration illégale et le transport des clandestins par voie maritime ont pris de l’ampleur ces derniers temps et les gardes-côtes  effectuent régulièrement des opérations, de nuit comme de jour, pour combattre ce phénomène. Des gens sans scrupules profitent de la détresse des pauvre clandestins pour s’enrichir en les entassant comme des animaux dans des petites embarcations de fortune peu fiables.

Comment peut-on mettre fin à ce trafic? 

Vous savez, il s’agit là d’un phénomène qui existe depuis fort longtemps. C’est une situation qui ne prendra jamais fin mais qui peut-être réduite de façon considérable avec des actions combinées entre l’armée, la police, la gendarmerie, et les gardes côtes. C’est, voyez-vous, un travail de longue haleine. Il arrive souvent que ces pauvre gens sont soient jetés en plein mer ou soient maltraités par les transporteurs. Notre devoir est de veiller à protéger les droits de ces hommes et de ces femmes  lors des interventions et lors des transferts vers leurs pays d’origine.

Avez-vous un message à adresser aux trafiquants d’êtres humains ?

Il faudra qu’ils sachent que les garde-côtes djiboutiens, qui remplissaient déjà efficacement leurs missions malgré des moyens modestes face à des malfaiteurs souvent bien équipés, sont désormais équipés de moyens navals ultra-perfectionnés et sont donc capables de leur rendre, à eux ainsi qu’à leurs collègues pirates, la vie impossible.

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