La capitale éthiopienne, Addis-Abeba, a abrité du  lundi 31 juillet au jeudi 03 août 2017 les travaux de la 15ème réunion extraordinaire des organes directeurs de la force d’attente de l’Afrique de l’Est ou EASF de son acronyme anglais. Après moult conciliabules, le groupe d’experts y a émis mardi dernier une série de recommandations sur l’exercice de formation sur le terrain (FTX 2017). Lesquelles étaient destinées aux chefs de la défense et de la sécurité des pays membres de l’EASF. Ceux-ci ont discuté le lendemain de la préparation, la conception, la liste des effectifs, et du budget des prochaines manœuvres militaires de l’EASF , prévues en novembre 2017 à Port Soudan, au Soudan. C’était ensuite au tour du Conseil des Ministres de prendre plusieurs décisions à ce propos.

La force d’attente de l’Afrique de l’Est, plus connue sous son acronyme anglais d’EASF, a tenu du lundi 31 juillet au jeudi 03 août 2017, à Addis-Abeba, en Ethiopie, une réunion extraordinaire de ses organes directeurs. 15ème du genre, la rencontre avait comme ordre du jour la consolidation des plans du prochain exercice de formation sur le terrain ou FTX 2017 de l’EASF.

Ces assises de 4 jours ont débuté par les travaux du groupe d’experts. Les participants se sont penchés de manière critique sur le planning et les conditions d’exécution  des manœuvres militaires de l’EASF qui auront lieu à Port Soudan, au Soudan, dans le courant de novembre 2017. Leurs discussions ont débouché mardi 1er août dernier sur la formulation d’une série de recommandations. Lesquelles étaient destinées aux chefs de la défense et de la sécurité des pays membres de la force d’attente de l’Afrique de l’Est. Ceux-ci se sont retrouvés le lendemain dans la capitale éthiopienne pour passer au crible les recommandations émises par le groupe d’experts.

…Délibérations des chefs de la défense et de la sécurité. L’honneur d’ouvrir la séance de travail est revenu au  chef d’état-major de la défense de la République Démocratique Fédérale d’Ethiopie, le général Samora Yunus. Dans sa déclaration, le haut gradé militaire a souligné l’importance que revêt  cette réunion. Il l’a qualifiée d’étape clé dans la poursuite des efforts tournés vers le renforcement de la paix et la sécurité au niveau régional. Il a aussi mis en exergue les défis sécuritaires que les pays de la région se doivent de relever de concert.

“L’EASF devrait continuer à fournir une capacité multidimensionnelle du personnel militaire, policier et civil formé disposant d’équipements aux normes requises et fonctionnant conformément  aux procédures communes de soutien de la paix de l’Union africaine “, a affirmé le général Samora Yunus.

Il a ensuite cédé le micro au président du  comité des états-majors des Armées de l’Afrique de l’Est (EACDS). Citons en l’occurrence le général Yahya Mohamed Khair qui a rendu un hommage appuyé au sens du devoir des troupes des Etats membres de l’EASF qui sont déployées sur le terrain dans le cadre de différentes opérations de maintien de la paix à l’échelle régionale et continentale.

Pour sa part, le directeur de l’EASF, le Dr. Abdillahi Omar Bouh, s’est félicité des engagements pris par les chefs de la défense et de la sécurité, les ministres, et les plus hautes autorités des pays de la région dans la dotation des moyens adéquats au personnel de l’EASF. A l’entendre, le soutien des armées et des gouvernements permet au staff de l’EASF de participer aux efforts de paix dans la région. Et ce, a-t-il précisé, dans le respect des directives de la feuille de route de l’Union Africaine. Sur ce, le Dr. Abdillahi Omar Bouh et les hauts gradés militaires ont eu des échanges interactifs autour de divers sujets. Il a ainsi été question de la préparation, la conception, la liste des effectifs, et du budget de l’exercice de formation sur le terrain (FTX 17) prévu en novembre 2017 à Port Soudan.

…La session ministérielle. Le Conseil des Ministres est venu couronner les travaux de la 15ème réunion extraordinaire des organes directeurs de l’EASF. La session ministérielle s’est déroulée jeudi dernier à Addis-Abeba.  Dans ses remarques préliminaires faites devant ses pairs régionaux, le ministre de la Défense de la République démocratique fédérale d’Éthiopie,  M. Siraj Fegessa a évoqué les défis auxquels est confrontée la région de l’Afrique de l’Est et leurs effets sur la paix et la stabilité internationales. “Sans paix, l’Afrique continuera à être privée d’une intégration effective dans le village mondialisé”, a-t-il indiqué. On retrouve des échos similaires dans le discours prononcé par le ministre de la Défense de la République du Soudan. En sa qualité de président du Conseil des Ministres de l’EASF, le lieutenant-général Ali Mohamed Salem s’est dit préoccupé par les menaces de sécurité qui prévalaient actuellement dans la région de l’Afrique de l’Est. Il a mis l’accent sur la nécessité de s’attaquer constamment aux terreaux d’attentats terroristes et de guerres civiles. “Le manque de paix n’est pas un environnement confortable dans lequel nous voulons opérer”, a-t-il déclaré en substance. Le Général Salem a encouragé l’EASF à travailler en partenariat avec d’autres organisations régionales afin de renforcer la responsabilité collective et les mécanismes de réponse qui sont susceptibles de remédier efficacement aux menaces d’insécurité.

Prenant la parole à son tour, le Dr. Abdillahi Omar Bouh a remercié les ministres de la Défense et de la Sécurité pour leur confiance depuis sa prise de fonctions à la tête du Secrétariat de l’EASF. Il a également exprimé sa conviction selon laquelle le succès du FTX 2017 contribuerait largement au renforcement des capacités politiques et opérationnelles des pays de la région dans le maintien de la paix et la sécurité. Avec le FTX, l’Afrique de l’Est dispose d’un outil fiable pour projeter les opérations de soutien de la paix si l’on suit jusqu’au bout le raisonnement du directeur de l’EASF. Les ministres des pays membres en ont pris bonne note. ils ont fini par prendre plusieurs décisions sur les préparatifs des prochaines manœuvres militaires de la force d’attente de l’Afrique de l’Est.

Le FTX 2017 a pour objectifs de planifier, déployer, et tester la capacité d’une force multinationale de l’EASF conformément à la doctrine de l’Union africaine. L’exercice rassemblera plus d’un millier de militaires, civils, et policiers qui seront évalués en vue de leur participation aux opérations multidimensionnelles de soutien de la paix de l’Union Africaine.

FTX 2017 sera le troisième du genre depuis la création de l’EASF. Le premier a été mené à Djibouti en 2009 et le deuxième à Jinja, en Ouganda en 2013.