Abdourahman Mahamoud Rayaleh, enseignant à l’université de Djibouti, est à la tête de l’Association des Universitaires Djibouti (AUD) qui vient de voir le jour. Nous lui avons posé quelques questions.

 « Nous avons constaté l’absence d’une structure associative à caractère  universitaire »

La Nation : Qu’est ce qui motive la création de votre association? A-t-elle un champ d’intervention particulier ?

Abdourahman Mahamoud Rayaleh :– Vous savez que l’université de Djibouti existe depuis une dizaine d’année et nous avons constaté l’absence d’une structure associative à caractère  universitaire qui regrouperait l’ensemble de la communauté universitaire. Ce vide nous a incités à mettre en place cette association.

Concernant la seconde partie de votre question, nous avons plutôt plusieurs champs d’intervention ou plusieurs projets à réaliser dans l’avenir immédiat, à savoir des manifestations académiques et sportives inter-universitaires. Pour cela, nous allons faire appel aux compétences de chacun dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. La mise en commun des acquis et des compétences de chacun permettra un développement optimal du projet. Le fait que toute la communauté universitaire se regroupe autour d’un projet permettra également de toucher un plus grand nombre d’enseignant et d’étudiants.

Quels sont les défis que vous envisagez de relever? Comment entendez-vous y parvenir ?

Cette association se donne pour objectif de relever plusieurs défis. Il s’agit entre autres de faciliter l’intégration et l’orientation des nouveaux collègues et étudiants, organiser des journées de réflexion inter-enseignants sur l’amélioration des pratiques pédagogiques ou de développer l’esprit d’initiative des étudiants, de renforcer leur responsabilité sociale et d’accompagner leur insertion professionnelle. Bref, les divers programmes de notre association seront l’occasion pour l’ensemble des membres de la communauté universitaire de se rencontrer, d’échanger et de diffuser le savoir.

Avez-vous une idée de ce qui sera le premier projet d’action réalisé par votre association ?

Comme on est en période de campagne électorale, nous sensibilisons les enseignants et les étudiants de l’université sur le retrait de la carte électorale en les appelant aussi à voter massivement en faveur du candidat IOG. Par ailleurs, nous avons largement mobilisé la communauté universitaire pour participer massivement à la rencontre-débat avec le candidat IOG qui a eu lieu vendredi dernier au club hippique. Je profite de cette occasion pour remercier mes collègues entre autres Dr Mohamed Kileh, Houssein Ahmed Assoweh, Dahir Abdirahman et Idriss Okiyeh pour leur soutien et leur précieuse collaboration. Sans eux, notre association n’aurait pas pu réaliser les activités que je viens de citer.

J’ai vu sur les réseaux sociaux que votre mouvement a fait le choix de soutenir le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Permettez-moi de vous rappeler que le Président de la République a pris la décision de créer le Pôle Universitaire de Djibouti (PUD) dans l’optique de doter notre pays d’une université. Puis le 7 janvier 2006, l’université de Djibouti est mise en place  par le décret  n° 2007-0167/PR/MENESUP et en remplacement du PUD. Et, en 2011, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MENSUR) est créé lors du remaniement ministériel qui a suivi les élections présidentielles d’avril 2011. Tout cela traduit la volonté et la détermination du Président de la République et actuel candidat de la majorité présidentielle à aider la communauté universitaire à s’épanouir intellectuellement. Actuellement, L’université de Djibouti compte aujourd’hui plus de 8000 étudiants inscrits dans les différentes filières de formation et plus de 200 enseignants dont la majorité est composée   des docteurs et doctorants.

Constatant tous les efforts du chef de l’Etat, nous avons organisé début mars un repas collectif qui a vu la participation de 70 enseignants et une quinzaine d’étudiants. Ce repas a été l’occasion de remercier le président pour tous ce qu’il a en faveur de la communauté universitaire (création de l’université, multiplication des formations, financement de formation doctorale…). Nous estimons qu’il a respecté ses engagements vis-à-vis de la communauté universitaire lors des ses mandats successifs et qui fait de lui, non pas un homme politique du «faire-dire » mais l’homme du « dire-faire ». Ainsi, nous avons pris l’engagement de mobiliser notre force pour une large victoire du candidat de la majorité à l’élection présidentielle.

Propos recueillis par Isman O.