Programme national d’adaptation au changement climatique : Un processus dynamique et interactif

14 janvier 2016 9 h 56 min0 commentsViews: 9

La salle de conférence du Sheraton a abrité hier les travaux d’un atelier de vulgarisation et de concertation sur le processus  du programme national d’adaptation (PNA) au changement climatique. Ces assises qui vont durer deux jours ont été  lancées conjointement par le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et l’environnement M. Mohamed Moussa Ibrahim Balala et la coordinatrice des activités du système des Nations-Unies et représentante du PNUD Mme Valérie Cliff. Cet atelier a réuni une trentaine de hauts cadres de l’administration publique et des représentants des ONG impliqués dans le PNA.

L’honneur de prendre la parole en premier est revenu à la coordinatrice des activités du système des Nations-Unies et représentante du PNUD, Valérie Cliff. Dans son allocution, elle a souligné que l’élaboration et l’adoption du Programme National d’Adaptation qui viserait à protéger les populations les plus vulnérables ainsi que les gains du développement contre les aléas climatiques est tout à fait nécessaire à Djibouti.

« Pour arriver à ce résultat, a-t-elle ajouté, il est essentiel de renforcer les capacités techniques des cadres de l’administration ainsi que la société civile afin d’avoir une masse critique de personnes. C’est l’objectif de cet atelier qui visera à donner aux cadres ciblés, les outils nécessaires pour pouvoir élaborer le PNA ».

En conclusion Mme Valérie Cliff a profité de cette occasion pour renouveler l’engagement du PNUD en termes d’accompagnement et de soutien technique et stratégique au gouvernement sur les questions de changement climatique. S’exprimant à son tour, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et l’Environnement, Mohamed Moussa Ibrahim, a indiqué que  les changements climatiques constituent l’un des défis majeurs du 21e siècle et qui ont des impacts significatifs sur notre continent. « C’est pourquoi lors de la COP 21, a-t-il dit, un nouvel espoir a pu naitre. Il s’agit de l’accord de Paris qui engage, pour la première fois, tous les pays à se fixer des objectifs pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. L’atelier qui nous réunit aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de la poursuite des activités de préparation et de formulation du PNA ».

…Une vision à long terme

Le ministre a par ailleurs rappelé que le PNA consiste à la prise en compte d’une vision à long terme en matière  d’adaptation aux µ changements climatiques dans les politiques nationales ainsi que dans les plans et programmes de développement du pays. S’adressant aux participants, M. Mohamed Moussa Ibrahim a précisé  que « cet atelier constitue le cadre idéal d’échange entre les différents intervenants pour étudier, examiner, proposer et recommander toute action militante en faveur de la lutte contre les changements climatiques ».

Notons que le PNA est un processus dynamique et interactif qui demande la participation et la contribution de tous les secteurs en vue de réduire la vulnérabilité face aux impacts des changements climatiques par le renforcement des capacités d’adaptation. Rappelons que la République de Djibouti est un pays fortement vulnérable aux aléas divers du changement climatique et en particulier aux inondations et aux sécheresses récurrentes et longues et leurs incidences sur les moyens de subsistance durable. Ces aléas touchent les populations les plus vulnérables du milieu rural et parfois même les centres urbains. Les pertes et dommages engendrés sont souvent importants et des années sont nécessaires pour le relèvement.

 

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