Epargne à Djibouti : Un levier anti crise

12 novembre 2015 9 h 07 min0 commentsViews: 282

Le continent africain est le mauvais élève en matière d’épargne  selon les conclusions des rapports publiés par les institutions  financières internationales. Djibouti ne fait pas exception à la règle.  Car la culture d’épargne ne s’est pas encore imposée dans nos mœurs. Comprenez par là que tous nos concitoyens ne planifient pas leurs dépenses et ne font rien pour suivre les rigueurs d’un plan d’épargne qui pourrait leur être utile dans le cas de crises.

Secret de polichinelle : le système libéral place l’épargne au service du renforcement de la croissance. Elle reste un puissant levier grâce auquel chaque épargnant peut surmonter certaines difficultés lors d’une crise financière.

D’un point de vue économique, l’épargne est une dépense différée sur une période plus ou moins longue pour un investissement futur. Les économistes la considèrent comme un sacrifice provisoire dans une perspective future de consommation des biens épargnés.

Dans cet esprit, l’épargne est un moteur de la croissance. Elle repose sur un renoncement volontaire des consommations présentes. Ce choix sert de catalyseur au processus de mobilisation des ressources. L’accumulation de ce capital  procure des revenus non négligeables aux banques qui peuvent ainsi  couvrir les besoins en investissements des entreprises innovantes dans leurs domaines de prédilection. Il s’agit là d’un cercle vertueux qui permet la résorption du chômage.

C’est pourquoi il faut non seulement encourager l’épargne mais aussi supprimer les obstacles fiscaux et règlementaires, susceptibles de freiner sa formation. Or, le continent africain est le mauvais élève en la matière selon les conclusions des rapports publiés par les institutions financières internationales. Djibouti ne fait pas exception à la règle.  Car la culture d’épargne ne s’est pas encore imposée dans nos mœurs.

Comprenez par là que tous nos concitoyens ne planifient pas leurs dépenses et ne font rien pour suivre les rigueurs d’un plan d’épargne qui pourrait leur être utile dans le cas de crises. Pis, certains ménages sont surendettés indépendamment de leurs revenus. Ils seraient bien inspirés de sortir du cercle vicieux de l’endettement qui finit par fragiliser les banques censées être les bases solides de notre économie. Pour cause, trop de crédits empruntés aux institutions financières mènent celles-ci dans l’incapacité de résister face aux chocs  d’éventuelles crises qui touchent l’économie mondiale.

Par conséquent, il serait préférable que Djibouti ait une économie d’épargne et non d’endettement par les temps qui courent.

En effet, l’épargne demeure un levier anti crise. Elle est un moyen de stimulation de la croissance nationale et d’amélioration du niveau de vie de nos concitoyens à long terme.

Saïd Kamil

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