Mortalité néonatale et infantile à Djibouti : Inverser la courbe

15 janvier 2015 9 h 54 min0 commentsViews: 186

La situation des nouveaux nés demeure préoccupante à Djibouti avec  un taux de mortalité néonatale estimé à 36 pour 1000 naissances vivantes selon les conclusions de l’enquête PAPFAM de 2012. C’est pourquoi le Ministère de la Santé a décidé d’élaborer  et de mettre en œuvre une stratégie nationale visant à réduire  la mortalité néonataleet infantile avec l’appui de l’UNICEF.

Sous l’égide du Ministère de la Santé, un atelier sur la lutte contre la mortalité néonatale et infantile s’est ouvert hier au palais du peuple.

L’organisation de ces assises de deux jours est une initiative de la direction en charge de la santé maternelle et infantile qui bénéficie de l’appui du bureau local de l’UNICEF.

La première journée de ces travaux a réuni autour d’une table ronde plusieurs hauts fonctionnaires du Ministère de la Santé, des représentants des milieux médicaux et paramédicaux, des experts internationaux.

Citons notamment la directrice de la santé mère et enfant, Nima Moussa, le directeur de la planification et coopération internationale, Mahad Ibrahim, l’un des responsables de l’UNICEF, le Dr. Moktar Ahmed Omar, et le consultant international, le Dr. Khaled Ben Saïd.

Ces acteurs et observateurs avisés ont discuté de la situation des nouveaux nés qui demeure préoccupante à Djibouti.

Car les statistiques de l’enquête de PAPFAM de 2012 font ressortir un taux de mortalité néo natale estimé à 36 pour 1000 naissances vivantes sous les cieux djiboutiens.

A la lumière de ces chiffres, les participants du présent atelier sont tenus d’élaborer une stratégie nationale dont les grandes lignes devraient éclairer la classe politique dans la prise de décisions susceptibles d’inverser la courbe de la mortalité néonatale et infantile.

Pour cause, la plupart des décès néonataux enregistrés à Djibouti sont imputables à la prématurité (29%), aux infections graves (25%), aux complications de la détresse respiratoire (23%) et aux malformations congénitales (16%).

Concernant la mortalité infantile, elle est estimée à un taux de 58,0‰, avec  des disparités selon le sexe, le milieu de résidence et le niveau d’instruction de la mère.

Comme la santé des enfants et celle des mères ont une corrélation étroite, les défis à relever sont de taille. Et ce au regard de la mortalité maternelle qui reste très élevée avec un taux de 383 pour 100 000 naissances vivantes en République de Djibouti.

C’est pourquoi les intervenants de l’atelier se sont accordés autour du caractère vital des soins durant la préconception, les périodes prénatale, périnatale et postnatale pour les femmes, les mères et les nouveaux nés.

Tant mieux dans la mesure où l’évaluation des besoins en soins obstétricaux d’urgence, réalisée en 2010, a montré des déficits au niveau des indicateurs de disponibilité, d’utilisation et de qualité des soins.

Cependant, une attention particulière doit être donnée à la qualité des soins offerts au niveau des maternités. Ce qui signifie pratiquement la disponibilité d’équipements adéquats, de protocoles claires et d’un personnel parfaitement formé et préparé.

En effet c’est à ce niveau que la plupart des décès se produisent, soit plus de 40% des décès maternels et des décès de nouveaux nés et des enfants morts nés, et que la plupart de ces vies peuvent être sauvées.

Mohamed Chakib

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