Programme d’électrification rurale par énergie solaire à Djibouti : Vers une mutualisation des coûts de fonctionnement

6 août 2014 8 h 07 min0 commentsViews: 406

La standardisation est vitale au succès du programme national d’électrification rurale par énergie solaire qui pourra être exécuté village après village sans remettre en cause sa cohérence globale au fur et à mesure de la disponibilité des financements requis.

Avec un ensoleillement journalier moyen de 5,5 kWh/m² et 3.240 heures d’ensoleillement annuel moyen, Djibouti est l’un des pays les plus ensoleillés au monde. Pourtant, le solaire en abondance  y est largement inexploitée à l’instar des autres sources d’énergies renouvelables et propres.

Le gouvernement ne ménage pas ses efforts pour changer cette donne et permettre à la population djiboutienne de profiter des richesses naturelles du pays. Et ce, faut-il préciser, via la mobilisation des investissements nécessaires dans le cadre du partenariat public-privé.

Le constat résume assez la pertinence de la validation en cours de l’étude relative au plan de mise en œuvre d’un programme d’électrification rurale par énergie solaire.

Cette étude représente un travail de longue haleine et implique les experts respectifs du Ministère de l’Energie, chargé des Ressources Naturelles, de l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS), du Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti (CERD) et Electricité de Djibouti (EDD).

Le secrétaire général du Ministère de l’Energie, Aboubaker Houssein Doualeh, est de ceux-là. A l’entendre, l’étude va identifier les meilleures options d’électrifications possibles chez les villages sélectionnés et répartis dans les différentes zones géographiques du pays.

Elle vise au développement d’un programme d’électrification rurale qui permet d’optimiser les coûts d’investissements, de gestion et de maintenance grâce à une standardisation des spécifications d’équipements techniques requis dans l’exploitation de mini-réseaux.

Toujours selon le haut fonctionnaire, cette standardisation est vitale au succès du présent programme qui pourra être exécuté village après village sans remettre en cause sa cohérence globale, au fur et à mesure de la disponibilité des financements requis.

C’est dire l’intérêt particulier que le ministre de l’Energie, chargé des Ressources Naturelles, Ali Yacoub Mahamoud, et les plus hautes autorités politiques du pays accordent au respect des spécifications de la standardisation et d’une mutualisation des coûts de fonctionnement grâce auxquels tous les volets du programme seront exécutés en parfaite cohérence à l’échelle nationale. Tout est dit ou presque.

Ainsi, la quête d’une indépendance énergétique, basée sur les énergies renouvelles, impose au gouvernement de Djibouti une meilleure appréhension du développement du solaire en tenant  compte de l’évolution des autres projets énergétiques et plus particulièrement de la géothermie qui est la première priorité du pays.

Dans ce contexte, les projections du Ministère de l’Energie tablent sur l’élargissement de la couverture de la demande locale en énergie, le coût moindre du solaire, et la démocratisation de  l’accès à l’électricité en milieu urbain et rural.

De telles prévisions soulèvent cependant le caractère crucial du schéma d’exploitation de l’énergie adéquate et son pour chaque village au nord et au sud.

Par conséquent, ce département ministériel a fait sien le choix de mettre en place une planification énergétique réfléchie qui définisse une stratégie cohérente pour le secteur de l’électrification rurale. Et cela en raison des projets de grande envergure à court terme dans lesquels le gouvernement s’est engagé.

Citons notamment la deuxième ligne d’interconnexion, les premiers puits de la géothermie, les parcs éoliens, les lignes de chemin de fer.

Déduction logique : il est donc opportun de sélectionner, en fonction des lignes électriques futures, les villages qui resteront enclavés pour faciliter leur accès au solaire.

L’idée est conforme au rêve de Djibouti qui veut devenir la première nation africaine à utiliser 100% d’énergie verte grâce au développement de son potentiel géothermique estimé à 1000 MW à l’horizon 2020.

En attendant,  le pays importe  actuellement 65% d’énergie hydroélectrique via la ligne d’interconnexion électrique avec l’Ethiopie voisine.

 

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