En marge de la cérémonie de clôture de la formation sur les mesures de la pauvreté qui s’est déroulée au sein de l’hôtel Acacias, l’universitaire Idriss Okiye Wais a défendu devant les professionnels des médias la pertinence d’une vulgarisation de l’approche multidimensionnelle de la précarité susceptible d’éclairer les gouvernants dans la formulation des politiques de développement.

“Une nécessaire vulgarisation  des mesures multidimensionnelles de la pauvreté”

De prime abord, je remercie les organisateurs de cet atelier de formation, en l’occurrence l’ADDS et la DISED. J’ai participé au déroulement au déroulement de cet atelier en ma qualité d’enseignant à l’Université de Djibouti et de chercheur sur les mesures multidimensionnelles de la pauvreté à Djibouti. Je dois dire que cette formation était très instructive.

Car elle a été ponctuée d’échanges et de débats entre les participants issus de tous les secteurs de l’administration djiboutienne ( de l’éducation, de la santé, du ministère de budget, du secrétariat à la solidarité nationale, de la promotion de la femme, etc.…) J’ai eu l’occasion de partager avec les participants les travaux de mes recherches sur la mesure de la pauvreté multidimensionnelle.

Une approche qui dépasse la mesure monétaire dans laquelle seul le revenu est une bonne prédiction du statut pauvre ou non pauvre des individus.

J’ajoute que la mesure de la pauvreté par l’approche multidimensionnelle (ou l’approche d’Oxford) capte plusieurs privations recensées dans différentes dimensions, telles que la santé, l’éducation, les conditions de vie etc.…

A ce titre, elle s’avère nécessaire pour éclairer les gouvernants dans la  formulation des politiques de développement ou de lutte contre la pauvreté. Selon le type d’analyse politique, la mesure multidimensionnelle peut être un support d’aide à la prise de décision.

Ainsi en cas de plusieurs privations subies par le ou les ménages, des politiques économiques de développement, de création d’emploi ; des politiques sociales sur la santé, sur l’éducation, sur l’habitat ; des politiques ciblés comme les programmes de développement social pour la population pauvre peuvent être mises en place par le gouvernement.

Nous comptons prochainement organiser avec l’appui de l’ADDS, des colloques nationaux dans le but de vulgariser les mesures multidimensionnelles de la pauvreté à Djibouti.

Propos recueillis par Neima Egueh